Putain ouais !**

Publié le par Alex

Les vacances sont terminées. Ne cherchez pas dans vos boites aux lettres, je n’ai pas envoyé de cartes.

 

Cette année, mes jours chômés furent mobilisés en Capitale. A Paris au mois d’aout, on prend sa voiture ; les places sont gratuites. J’y vis donc à la volée, des machines, un pendule qui bouge, un autre en cage de verre, des tombes, des stradivarius. Mais, je peux le dire, j’y allais surtout pour écouter. Un concert.

Je débarquais donc, le 16 aout vers 22h au Nouveau Casino, rue Oberkampf. Un « lieu » plutôt gentil, avec des jeunes femmes soyeuses, et des jeunes hommes jolis comme tout. Comme pour mon dernier concert parisien, j’étais seul, mais je ne le resterais pas (rien de trivial, qu’allez vous imaginer). Unison, Duo niortais à paris, pour montrer ça qu’on sait faire chez nous, ça ne se manque pas.

Les formalités de départ ayant été réglées, j’avançais dans ce couloir pas tres propres, mais ça ne reste qu’un couloir.

 

Sur scène, Mélanie Unison* et Julien Unison* viennent de commencer. Le groupe, je connais un peu, j’ai même déjà vu, il y a 1 an ou 2 (ou 3…) aux tous débuts. Mais, dans le caf’conc’ du sept neuf, l’ambiance était plus à la copinade, qu’à la musique.

 

A cet instant, sur une vraie scène, avec des amplis hénaurmes, des lumières qui clignotent, l’affaire prend un tour bien différent. L’air ondule autour d’eux. Il y a bien cette putain de fumée pour nous inciter à voir l’inverse, mais dès les premières notes,  tous les électrons libres sont calmés ; rien n’est plus fort que ce qu’il se passe sur scène, ici et maintenant, comme ils disent.

 

 Mélanie chante en blanc, en rose. Rien à voir avec le bruit (j’vous vois venir) mais cette douce et paradoxale impression d’entendre pour la première fois une voix amie, douce, surexcitée, nonchalante, bleue, amoureuse. « Ha l’amour » comme on ne dit jamais.

 

A ses côtés, aux machines, son jules de Julien. Si Mélanie chante, il nous fait danser. A le voir la regarder, on entrevoit quelque chose d'étrange et familier quand même. Le conducteur Apple devant lui, il guitarise, potardise de temps en temps, et regarde Mél.

On a catalogué Unison comme un groupe de "Witch House", car le label qui les a signé en est. Il faut y voir, dans cette appellation, un wicka moderne (haha), un sabbat au mdma.

 

Rien à voir avec Unison. Ho bien sûr, l’infrabasse nous aveugle. On peut y voir du fantastique, de l’extra-ordinaire. Si on s’aventure dans l’épithète, formidable est adéquat ; un mélange de fascination et de peur. Mais il n’y a rien de magique, faut pas rêver. Toute cette énergie qui verse en nos ouïes prend sa source, comme pour tout ce qui est beau, en leurs génies, leur amour. Aznavour se disait pharmacien de l’àme, Unison est l’anesthésiste de la peur, de nos croyances en rien. Il panse nos plaies, applique l’hydrophile, capilarise notre mélancolie. Car, vous l’aurez compris, Julien et Mel s’aiment comme des dingues. Ils s’unissent devant nous, sans pudeur, et sans pornographie.

 

« C’est du coton noir »,  que je leur ai dis à la fin du concert. Doux, léger, rassurant, et sombre, torturé, éprouvant. Ils te ravivent, te renforcent. Le videur du bar d’à côté n’a qu’à bien se tenir.

 

J’ai écouté Unison, en concert, je peux déplacer le mont blanc sur le trocadéro, l’atlantique sur la lune.

 

Pour les curieux donc : http://weareunison.com/

 

 

PS : l'album est en prévente, mais je l'ai déjà. Chronique à suivre donc, si je veux.

 

* : Moran, et Camarena.             

** : j'vous explique si vous voulez   

Publié dans BijouX

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